Combien de fois me suis-je demandé, lorsque je débutais en couture, comment faire pour relever aisément et sans erreur un patron issu d’une planche à patrons ultra méga chargée, avec des centaines de lignes, de tracés, de repères dans tous les sens et de toutes les couleurs, comme l’on trouve dans ces revues spécialisée mensuelles qui offrent plétore de possibilités de créations de vêtements ou accessoires…
Je me revois encore, me crevant les yeux en essayant de deviner le tracé au travers d’un papier de soie, qui, outre le fait de n’être que très partiellement translucide, menaçait de se déchirer à la moindre manipulation. Résultat approximatif garanti, avec une durée de vie limitée dans le temps.
Mais c’était il y a fort longtemps… et depuis, de l’eau ayant coulé sous les ponts, j’ai découvert avec ravissement le relevé des patrons à l’aide de film plastique transparent, ah le bonheur ! Easy, rapide, économique, durable, toutes les qualités sont réunies pour un gain de temps précieux et pour dépasser plus rapidement cette phase la moins excitante du travail.
Mais, où dégoter le précieux sésame ? Tout simplement dans les magasins de matériaux de bricolage, l’objet du délit n’étant rien d’autre que du film de protection utilisé lors de chantiers de peinture ou de décoration. Vendu sous forme de rouleau de quelques à plusieurs dizaines de mètres, vous n’aurez que l’embarras du choix selon vos besoins.
Petite astuce ++ : avant de poser le film plastique en vu du relevé, il est possible de défroisser la planche à patron papier (et oui!!!) d’un léger coup de fer à repasser (intensité faible type laine/soie). ATTENTION pas de fer à repasser sur le film plastique, on est bien d’accord, hein ?
Les (p’tites) contraintes :
- Il est indispensable de se munir d’un feutre indélébile spécial marquage plastique, je conseille d’ailleurs ceux qui offrent double mine, une fine et une plus épaisse (personnellement, j’utilise de façon quasi systématique la pointe fine pour plus de précision).
- Il est nécessaire de parfaitement maintenir le film plastique bien à plat, sans plis ni bulles d’air, et de ne pas hésiter à le plaquer sur le papier au moyen de poids divers quitte à s’aider avec une longue règle plate.
Ouf course, on n’oubliera pas de noter tous les éléments indispensables tels que droit-fil, marques repères, crans, numéro de la pièce, etc, etc… sur toutes les pièces constituant la bûche (c’est comme cela que l’on appelle tous les morceaux du patron d’un même vêtement). Pour ma part je note aussi toujours le nom du vêtement, la taille patronnée et les valeurs de coutures.
La découpe du film se fera à l’aide d’une paire de ciseaux spéciale papier (et oui, on n’oublie pas que l’on réserve nos ciseaux tissus… aux tissus et à rien d’autre !).
Pour la conservation, on pliera délicatement le patron, avec le moins de replis possible, de façon à le garder en parfait état pour des utilisations futures.
Juste entre vous et moi, une autre raison d’utiliser ce matériau très efficace,… c’est qu’il s’adapte au moulage de pièces compliquées à patronner à plat, telles des housses de fauteuils ou canapés. On utilise le film plastique en l’apposant directement sur la pièce à patroner, il n’y a aucun risque de déchirement, et le fait d’y voir au travers est un vrai atout.
Je ne vous apprendrai rien en ajoutant pour conclure, que « à patron parfaitement relevé tissu bien coupé, et qui dit bien coupé dit…bien cousu » !
Couturement votre.
Merci pour cette astuce, notamment pour les housses de fauteuil ou pour la rénovation de chaise, des prises de mesures qui nécessitent des courbes pas évidentes.